Il existe une multitude de façons d’élever des canards et de produire des foies frais dans le sud-ouest. Celui de la Ferme Uhartia se distingue du modèle dominant sur bien des points. Nous vous détaillons ici ses spécificités, en vous expliquant pourquoi nous avons fait ces choix. Cela vous permettra de savoir exactement ce que vous avez dans votre assiette !
Une ferme de canards avec un système autonome, autant que possible
Des schémas d’élevage multiples au sein même de la filière « courte »
Dans la filière « longue », la plus classique, un canard se voit transporter entre chaque étape de sa vie : démarrage (1ères semaines du caneton), élevage, gavage, abattage, découpe, transformation. Ce sont souvent des systèmes où les éleveurs sont « prestataires de service » pour les entreprises de transformation, qui sont décisionnaires sur les pratiques d’élevage.
Il existe aussi une filière dite « courte », où certaines étapes peuvent être regroupées au même endroit. Mais il est parfois difficile de s’y retrouver car au sein même de cette filière cohabitent plusieurs systèmes. Dès lors que les canards sont gavés sur place, beaucoup de transformateurs se disent producteurs, même si l’élevage du canard se passe ailleurs. D’autre part, beaucoup de maisons de grande renommée se disent en circuit court car elles gèrent le cahier des charges des éleveurs qui leur fournissent les canards. Au sein de cette filière, on trouve aussi le modèle de la Ferme Uhartia, à savoir des acteurs qui élèvent, transforment et vendent seulement les animaux de leur ferme, et rien de plus.
A la Ferme Uhartia : vente de foie gras et autres produits des canards élevés sur notre ferme
La Ferme Uhartia fait partie de cette dernière catégorie : nous transformons et vendons seulement les canards que nous élevons nous-même. Ce système est très peu représenté au niveau national, bien que nous ne soyons pas seuls à fonctionner de cette façon. Mais il est impossible pour le consommateur de faire la distinction entre les différentes approches de la filière courte.
Toutes les étapes à la ferme et sans transport
Chez nous, le caneton arrive à 1 jour. Dès lors, nous maîtrisons toutes les étapes de A à Z sur notre ferme.
Pourquoi ne pas investir dans un couvoir et devenir aussi naisseur ? Il faut savoir que l’accouvage des canards est une étape très technique, qui demande des infrastructures adaptées et couteuses. C’est un métier à part entière, dont nous ne maîtrisons pas le savoir-faire. De fait, nous ne connaissons pas de ferme qui réalise cette étape elle-même.
Gérer tout le reste de la chaîne de production, de l’élevage jusqu’à la vente, demande déjà de nombreuses compétences, et beaucoup de main d’œuvre. D’autant plus que nous produisons nous même l’aliment que nous donnons à nos canards.
Le bien-être animal au centre de nos préoccupations
L’importance de l’élevage de canards en plein air
Le bien-être animal est au centre de nos préoccupations d’éleveurs. Dès 15 jours, les canetons sont en plein air toute la journée. L’alimentation est située en haut de la prairie, alors que les abreuvoirs sont en bas. Cela leur permet de faire un peu d’exercice !
L’accès à des parcours enherbés est capital pour la santé des canards. Ils mangent en effet beaucoup d’herbe : ce sont de super tondeurs ! Ils apprécient la rosée du matin et récupèrent les petites gouttelettes posées sur les brins d’herbe. Ainsi traités, les canards sont beaux et bien emplumés.
Nous rentrons les canards à l’intérieur le soir, à l’aide de nos deux fidèles chiens : Eder et Pattu. Cela préserve les prairies car les canards ont tendance à dormir groupés au même endroit. C’est aussi un moyen efficace de lutter contre d’éventuels prédateurs.
Pas de vaccin ou de traitement antibiotique préventif
Nous ne vaccinons pas nos canards et ne pratiquons pas de traitement antibiotique préventif. En effet, depuis près de 15 ans que nous fabriquons l’aliment à la ferme, nous constatons que nos animaux ne tombent plus malades. Ceci s’explique par le fait que l’alimentation est moins riche que celle que l’on trouve dans le commerce. Nous ne « poussons » pas les canards pour obtenir un résultat rapide : nous leur laissons le temps de finir leur croissance. Ils sont donc moins fragiles.
Nous sommes également accompagnés dans des méthodes alternatives de soin aux canards. Si nécessaire, en préventif, nous préférons les vitamines ou les plantes aux produits antibiotiques.
Une alimentation fabriquée sur place avec les céréales de la ferme
L’alimentation des canards évolue avec l’âge. Cependant, les éléments qui composent la ration sont les mêmes : maïs et triticale de la ferme cultivés par Cathy et Patrick, tourteaux et, dans une moindre mesure, des minéraux.
Des céréales cultivées à la ferme : le maïs et le triticale, source d’énergie
Dès le départ, le maïs constitue plus de la moitié de la ration. Riche en amidon, c’est la principale source d’énergie pour le canard. La part de maïs dans l’alimentation augmente ensuite progressivement au cours de sa croissance. Les derniers jours, lors de l’engraissement, les canards sont nourris exclusivement au maïs.
Le triticale est une plante similaire au blé. En plus de son apport énergétique, il est une source intéressante d’acide aminés pour l’animal. Nous récupérons également la paille du triticale pour renouveler les litières des bâtiments d’élevage.