Le Maroc, touché par un changement climatique aux répercussions inégales, n’a de cesse de subir les contrecoups d’un phénomène météorologique complexe. Février et le début du mois de mars 2024 auront toutefois apporté une atténuation partielle avec l’arrivée de précipitations tant attendues.
Cependant, ces pluies “salvatrices“ ou “bienfaitrices“, n’ont pas touché l’ensemble du territoire du Royaume et ses bassins de manière uniforme. Tandis que certaines régions restent désespérément arides, d’autres ont quelque peu reçu enfin l’eau nécessaire à la revitalisation de leurs terres. Ces dernières pluies n’ont pas eu, tout-à-fait l’effet escompté au regard des données publiées en ce jour par la Direction Générale de l’Hydraulique du ministère de l’Equipement et de l’Eau.
Les chiffres ont effectivement affiché quant au taux de remplissage global des bassins du Maroc, 26,51 % seulement pour 4273,34 millions de mètres cubes contre 34,76% pour 5604,81 millions de mètres cubes à la même période de l’an passé. Ce pourcentage reste en deçà du taux enregistré à la même période de l’année dernière, où le niveau de réserves des barrages était de 34,60%, soit une baisse de plus de 8%.
Tous les bassins sans exception n’ont pas encore réussi à reconstituer leur stock hydrique par rapport à l’année précédente et encore moins à la situation normale. Seul le Tensift semble tirer son épingle du jeu, en étant le seul à dépasser le seuil des 50% avec un taux de remplissage de 55,69% en laissant tout de même dans l’affaire un taux de 1,75% par rapport à l’an passé.
Le bassin du Loukkous (47,40%) et à niveau moindre, celui du Sebou (39,55%) ne charrient plus la demi-mesure de l’an passé où le taux de remplissage étaient respectivement 59,66% et de 52,42%. Mais au regard du tableau du bulletin lui filer entre les doigts, environ 6%, aucun autre ne dépasse les 50%. Certains même, tirent la sonnette d’alarme quant à leur abondance en eau à l’image d’Oum Er Rbia et son piètre (8,72%) 10,83% l’an passé à la même époque.
Le bassin de Sous Massa révèle une image préoccupante de ses réserves hydriques avec 15,03% pour 21,09% un an auparavant. La dernière mesure indique que les volumes d’eau retenus n’atteignent que 109,90 millions de mètres cubes pour un volume normal de 731,22. La situation est particulièrement préoccupant pour la région de Sous Massa.
A ce niveau, on peut dire idem pour le bassin de Oum Er Rbia qui affiche un taux alarmant de 6,54% pour 10,72% une année auparavant. Guir Ziz Rheris et la Moulouya respectivement 25,98% contre 24,72% l’an passé et 24,58% contre 24,77% sont les seuls bassins à, avoir gagné en volume pour ne pas dire à avoir stagné à leur niveau.
Si les précipitations retrouvent leur niveau habituel, il y a des raisons d’anticiper une évolution favorable pour les bassins de l’Oum Er Rbia et du Souss-Massa. Cela pourrait marquer le début d’une période de renaissance en termes de ressources en eau pour ces zones, qui ont souffert de sécheresse récemment. Il est essentiel de rester attentifs et de garder l’espoir que cette amélioration continue dans le futur.