Le Conseil d’administration de l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos (ABHL) s’est réuni mardi à Tanger pour examiner et approuver le budget et le plan d’action de l’Agence pour l’année 2024. La réunion, présidée par le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a rassemblé des représentants de divers secteurs, dont le wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Younes Tazi, et le président du Conseil régional.
L’Agence a présenté les comptes de l’année 2022, évalué l’efficacité de ses actions passées, et fait le point sur l’état d’avancement de son programme pour l’année 2023. La principale préoccupation a été la gestion de la crise hydrique, exacerbée par le déficit pluviométrique de 35% au cours de l’année hydrologique 2022-2023.
Le ministre Baraka a ouvert la séance en soulignant l’importance cruciale de l’eau dans le développement économique et social du Maroc, soulignant les défis liés au changement climatique et à la diminution des précipitations. Il a alerté sur le déficit de remplissage des barrages du bassin du Loukkos, enregistrant un taux de 42,7% au 1er mars 2024, contre 59,4% à la même date l’année précédente.
Malgré cette situation critique, le ministre a souligné les mesures prises pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable, y compris l’utilisation de camions citernes dans les zones rurales déficitaires et le renforcement du contrôle de la police de l’eau. Des projets structurants ont également été annoncés, tels que le transfert d’eau entre les barrages Oued Al Makhazine et Dar Khrofa, ainsi que l’étude de réalisation d’une station de dessalement de l’eau de mer.
La protection contre les inondations a également été abordée, avec des projets d’envergure lancés dans différentes régions, dont le programme d’urgence pour la protection de la ville de Tanger et le projet de protection de la commune de Gueznaya.
Le wali de la région a souligné l’importance de la réunion pour identifier les besoins en gestion de l’eau et trouver des solutions pragmatiques face à la pénurie. Il a exhorté toutes les parties à intensifier leurs efforts pour une gestion rationnelle des ressources en eau, mettant en avant l’importance d’une approche intégrée pour un développement durable.
Le Conseil a également approuvé dix conventions de partenariat visant à renforcer la protection contre les inondations, à réaliser des forages, à élaborer des atlas des zones à risque, et à promouvoir la réutilisation des eaux usées traitées.